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Taxe sur les plus-values : quels changements pour l’investisseur particulier

Après des années d’exception fiscale, la Belgique rejoint la majorité des pays européens en instaurant une taxe sur les plus-values réalisées lors de la revente d’actifs financiers. Cette réforme, attendue pour le 1er janvier 2026, bouleverse le paysage de l’investissement privé. Mais quels sont les changements concrets pour les petits investisseurs ? Explications et cas pratiques.

Une révolution fiscale pour les investisseurs belges

Jusqu’à présent, la Belgique faisait figure d’exception en n’imposant pas les plus-values réalisées sur la vente d’actions, d’ETF, d’obligations ou même de cryptomonnaies lorsque l’investissement était effectué en « bon père de famille ». Cette situation attirait de nombreux investisseurs, mais elle a pris fin avec l’accord du nouveau gouvernement fédéral. Dès 2026, une « contribution de solidarité » de 10 % sera appliquée sur les plus-values réalisées lors de la revente d’actifs financiers, y compris les cryptomonnaies.

Une exonération annuelle pour protéger les petits investisseurs

Le gouvernement a souhaité préserver les petits investisseurs. Ainsi, une exonération annuelle de 10.000 € est prévue : tant que vos plus-values annuelles restent en dessous de ce seuil, aucune taxe ne sera due. Ce montant est indexé et pourra augmenter chaque année, jusqu’à un maximum de 1.000 € supplémentaires par an avec un maximum de 5 ans soit 15.000€ (10.000€ + 5.000€).
Cette mesure vise à éviter d’imposer les épargnants qui réalisent de petits gains, tout en ciblant davantage les investisseurs plus aisés.

Cas pratique 1 : L’investisseur occasionnel

Paul, 35 ans, investit 5.000 € dans un ETF MSCI World. Après deux ans, il vend ses parts pour 6.500 €, réalisant une plus-value de 1.500 €.
Dans ce cas, aucune taxe sur les plus-values ne sera due, car le montant reste largement inférieur à l’exonération annuelle de 10.000 €. Paul peut donc profiter pleinement de son gain sans contrainte fiscale supplémentaire.

Cas pratique 2 : L’investisseur plus actif

Sophie, 42 ans, gère un portefeuille diversifié. Au cours de l’année, elle réalise une plus-value totale de 15.000 € sur la vente de plusieurs actions et ETF.
Seuls les 5.000 € excédant l’exonération de 10.000 € seront imposés à 10 %. Sophie devra donc payer 500 € de taxe (10 % de 5.000 €). Le reste de sa plus-value reste exonéré.

Cas pratique 3 : Le spéculateur à court terme

Thomas, 29 ans, pratique le trading actif et réalise régulièrement des achats et ventes rapides sur des actions et des cryptomonnaies.
Si l’administration fiscale considère que Thomas agit en tant que spéculateur (achats/ventes fréquents, prise de risque élevée), ses plus-values seront taxées à 33 % dès le premier euro, sans exonération. Ce régime est distinct de celui des investisseurs traditionnels et vise à décourager la spéculation à court terme. https://midasinvest.be/bourse-et-marches-financiers/taxe-bourse-belgique/

Les points clés à retenir

  • Exonération annuelle : 10.000 € de plus-value par an non imposables (montant indexé).
  • Taux d’imposition : 10 % sur la plus-value annuelle excédant 10.000 € pour la gestion normale de patrimoine.
  • Spéculation : 33 % sur la totalité de la plus-value si l’activité est considérée comme spéculative.
  • Non-rétroactivité : Seules les plus-values réalisées après l’entrée en vigueur de la taxe seront concernées (à partir du 1 janvier 2026).
  • Déduction des moins-values : Les pertes peuvent être déduites des plus-values de la même année, mais ne sont pas reportables sur les années suivantes.

Optimiser sa fiscalité

Pour minimiser l’impact de la nouvelle taxe, il peut être judicieux d’étaler la vente de ses investissements sur plusieurs années, afin de profiter chaque année de l’exonération de 10.000 €. Cette stratégie est particulièrement intéressante pour les investisseurs qui disposent d’un portefeuille conséquent et qui souhaitent réaliser leurs gains progressivement.

Il peut également être intéressant de revendre des actions avec bénéfice en fin d’année lorsqu’on est en dessous de ce seuil de 10.000€ de plus- values avant de les racheter en début d’année afin de ne pas être pénalisé par ces taxes et démarrer la nouvelle année à 0.

A noter que les moins-values sont déductibles donc revendre des actions à perte en fin d’année lorsqu’on est au dessus de ce seuil de 10.000€ peut également être intéressant

Conclusion

La nouvelle taxe belge sur les plus-values marque un tournant pour les investisseurs. Si elle vise avant tout à faire contribuer les plus gros portefeuilles, elle préserve les petits épargnants grâce à une exonération annuelle généreuse. Pour les particuliers, l’investissement patient et la gestion raisonnée de son patrimoine restent les meilleures stratégies pour limiter l’impact fiscal de cette réforme

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